Le Mexique

Portrait d’Hernàn Cortés

Avez-vous déjà entendu parler des Aztèques ?

Et savez vous que cette vaste civilisation, qui peuplait autrefois tout le Mexique, le Guatemala et le Belize, ne s’appelait en réalité pas ainsi ?

Ce sont les espagnols, qui en arrivant avec Hernan Cortes à leur tête en 1519, nommèrent tous les peuples locaux ainsi, sans faire de distinction.

Aztèque vient du mot « Aztlan », qui désignerait une ville se situant au nord, et qui serait le point d’origine du peuple « aztèque » le plus puissant, les Mexicas.

La civilisation nommée aztèque comprenait en réalité de nombreux peuples, qui malgré leur différence de culture, de croyance, et de dialecte, paraissaient similaires aux espagnols.

Parmi ces peuples on retrouve les Mexicas, les Toltèques (« maitres bâtisseurs »), les Chichimèques (« le peuple chien »), les Tépanèques, les Tlaxcaltèques, les Otomis, et bien d’autres…

De tous, les Mexicas étaient sans doute les plus puissants. Etablis dans la somptueuse cité de Tenochtitlan, en lieu et place de la ville de Mexico, ils dominaient la majeure partie de l’Amérique centrale, et percevaient des tributs de quasiment tous les peuples.

La plupart des peuples étaient polythéistes. Un dieu pouvait influencer une ou plusieurs facettes de la vie quotidienne : parmi les plus influents et réputés, on retrouve par exemple Huitzilopochtli, dieu de la guerre et du soleil, et Tlaloc, dieu de la pluie et de l’agriculture.

Les aztèques pratiquaient le sacrifice humain pour honorer les dieux, qui selon eux, se nourrissaient de sang. Ainsi pour s’assurer de bonnes récoltes ou la victoire d’une bataille, les prêtres arrachaient le cœur des victimes sacrificielles, parfois par millier !

Sachez également que même si le troc se pratiquait beaucoup, la monnaie aztèque était la fève de cacao.

Lorsque les espagnols débarquèrent, Motecozuma II, alors empereur, pensa qu’il s’agissait du retour de Quetzalcóatl. D’après la légende, ce dieu déshonoré était parti en mer en promettant à ses fidèles qu’il reviendrait un jour…

Le doute qui régna alors sur l’empire aztèque, cumulé aux maladies apportées d’Espagne (petite vérole notamment), à la peur des armes à feu, des canons et des chevaux (inconnus là bas), et aux traîtrises de certaines tribus, amena à la chute de l’empire.

C’est ce concours de circonstances qui permit à Hernan Cortes et seulement 500 espagnols d’anéantir l’empire entier…

Des années après la conquête, la « pureza de sangre », ou pureté de sang est devenue le critère fondamental de la hiérarchie sociale. Les espagnols au sang pur avaient tous les droits, et souvent toutes les richesses. Ils occupaient tous les postes importants de ce qui est devenu la Nouvelle Espagne tandis que les « aborigènes » se sont vus devenir ouvriers ou esclaves. Souvent issus du viol des femmes indiennes par les espagnols ou de la prostitution, ceux dont le sang était dit « vicié », avaient moins de droits et de valeur que le bétail…

A cette époque, l’Espagne possédait des colonies dans le monde entier, et s’imposait comme modèle même en Europe, notamment à travers le théâtre. Cinq cent ans après la chute de l’empire aztèque, l’attachement du peuple à ses us, coutumes et croyances, mélangé à l’imposante culture d’une Espagne alors à son apogée, à donné à ce que nous connaissons désormais comme le Mexique, une étonnante richesse culturelle !

Si vous désirez partir à la rencontre des richesses culturelles de ce pays, un article vous sera dédié dans cette même rubrique, abordant les lieux incontournables du pays !

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