Carnaval d’Oruro : le frère de Rio de Janeiro ?
La Bolivie, ce n’est pas uniquement que la Paz ! Plein d’autres paysages mais aussi festivités t’attendent dans cet état d’Amérique du Sud. Parmi ceux-ci, le festival d’Oruro se révèle être l’un des plus beaux au monde. Inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’Humanité depuis 2008 il existe depuis 2001. Retour en image sur ce festival unique.
Le carnaval d’Oruro : ce que tu peux voir
Considéré comme le second carnaval de toute l’Amérique latine, le festival d’Oruro rivalise chaque année d’ingéniosité et de paillettes pour tenir tête à son frère ; le carnaval de Rio de Janeiro. Un petit conseil prévois de t’y rendre à l’avance. Le carnaval ayant généralement lieu en début de nouvelle année (mois de février) les hébergements et transports mais surtout les places dans les tribunes deviennent hors de prix. Mais qu’a donc ce carnaval de si particulier ?
Son histoire : cette fête est dédiée à la célébration de la Virgen Del Socavon, représentée par une statue haute de 45 mètres érigée en février 2013 sur les hauteurs de la ville. Les danses traduisent la forte présence d’évangélisation de la zone dès le XVIème siècle par les Espagnols et rendent un hommage aux cultures andines et au catholicisme. A l’origine, le carnaval d’Oruro était une célébration en l’honneur d’Ito vénéré par le peuple Uru. Lorsque les Espagnols prirent le contrôle de la ville, ses festivités furent interdites. Pour contourner ses restrictions, les indigènes ont masqué les représentations des dieux andins derrières des icônes chrétiennes. C’est à ce moment qu’apparurent les 2 figures mythiques du carnaval : la vierge et le diable. Pour les Boliviens, les deux figures furent assimilées aux concepts du bien et du mal sous les noms de Pachamana, la déesse de la terre et El Tio Supay, une montagne aux airs diaboliques. Mais dans la culture bolivienne El Tio de Supay peut être un bienfaiteur notamment pour les mineurs travaillant dans la montagne voisine Potosi. Voilà pourquoi il est tout autant célébré lors de ce carnaval aux côté de la Pachamana.
Sa longueur : les danses durent en général 20 heures et le carnaval s’étend sur une période de quatre jours.
Sa splendeur: il est le plus grand événement culturel du pays. Il ne faut donc pas passer à côté si tu as l’occasion de te rendre en Bolivie. Sa profusion des costumes riches en couleurs et représentant des personnages originaux ne te laissera pas indifférent !
Ses danses : la Diablada ou l’illustration de l’affrontement entre le mal (représentée par des danseurs aux costumes de diables) et le bien (les danseurs en costume d’anges) dont le chef de file est l’archange Saint Michel. D’autres danses traditionnelles de toute la Bolivie complètent les cortèges : Caporales, Kantus, Kullawada, Llamerada, Morenada, Potolo, Pujllay, Suri Sikuris, Tinku, Tobas et Waca Waca.
Son parcours : le carnaval commence par une procession impressionnante : c’est plus de 28000 carnavaliers vêtus d’étonnants costumes colorés qui déambulent dans les rues d’Oruro. Ce parcours de 4 kilomètres dure environ vingt heures et se termine aux alentours de la cathédrale de la ville. Pour parcourir les derniers mètres qui mènent à l’autel, danseurs et musiciens avancent à genoux en priant.
Envie de décoller pour la Bolivie maintenant ? ?