Est-ce que tu peux te présenter rapidement ? Quel cursus as-tu suivi ?
« Je m’appelle Coline et j’ai 25 ans. J’ai poursuivi mon master 2 au Mexique, au Tecnologico de Monterrey, en me spécialisant en communication/évènementiel. Je n’ai malheureusement pas pu faire mon stage au Mexique.
Comment as-tu organisé ton année au Mexique ?
Je suis d’abord partie à Monterrey, dans le nord, près de la frontière américaine. Je n’avais qu’un semestre de cours ; le TEC de Monterrey, est d’ailleurs une excellente école et la pédagogie mexicaine a tout à apprendre aux ESC françaises…Au sein de chaque groupes se trouvent mélangés : étudiants étrangers en échange, étudiants mexicains, salariés étrangers ou mexicains !
Une fois mon semestre validé, avec le visa fm3, je suis partie on the road, dans tout le Mexique, pendant 9 mois, alternant voyage seule, entre amis, petits boulots…
Peux-tu décrire la ville où tu as fais ton master 2?
Monterrey… En dehors des montagnes de la Huasteca à 40 min de la ville, où escalade, randonnées et raves ont lieu tous les weekends, et mise à part la vie nocturne démente, Monterrey, n’est pas une ville charmante, typique, agréable… ce n’est tout simplement pas le Mexique ! Au départ, on s’y plait car l’ambiance et les individus sont super, mais après avoir connu d’autres villes, on est un peu déçu de rentrer dans cette ville démesurément industrialisée et aménagée par des malls et des clubs.
Je ne regrette cependant pas d’y être allée, car le TEC est plus coté dans cette ville et on y fait des rencontres incroyables. D’un point de vue musical, festif et éclectique, c’est la ville la plus dynamique du Mexique.
Culturellement, c’est très étrange : Il y a d’une part tout la culture électro très underground et rebelle du Mexique ; d’autre part, se trouvent les familles riches et très conservatrices du pays ; et au milieu se cache la communauté gay, invisible en journée et exubérante la nuit dans des clubs privés et secrets! C’est une ville de l’excès et de l’extrême.
Comment s’est passée ton intégration sur le sol mexicain ?
Parfaitement. Je suis arrivée sans rien n’avoir prévu, afin de rencontrer des Mexicains sur place. Il y avait énormément d’annonces à l’école pour des colocations, mais avec beaucoup trop de français. J’ai trouvé une annonce dans une autre école et j’ai vécu avec un couple de journalistes mexicain pendant tout le premier semestre. J’ai ensuite enchainé plusieurs colocs différentes, selon les villes où j’habitais. C’est grâce à mes colocs que je me suis épanouie, intégrée et que j’ai découvert et compris la culture mexicaine. Rester dans son environnement, entre français, entre allemands ou italiens, en étant à l’étranger, c’est se contenter d’être spectateur d’une culture, refuser d’y participer et la juger selon les valeurs spécifiques de sa communauté.
As-tu des commentaires personnels, conseils à donner sur ton expérience au Mexique ?
L’image divulguée par les médias français (européens) sur le Mexique, qu’ils qualifient de pays très pauvre, sous développé voire de Tiers Monde, est entièrement erronée. Les villes du nord et les villes industrielles sont très bien aménagées et ne présentent pas de problèmes de logement, de transport….toutes les infrastructures sont à la hauteur et souvent d’excellente qualité.
Quant aux villes du sud, comme Oaxaca, bien que moins développées industriellement, elles sont portées par la culture, le savoir faire et la connaissance des mexicains et la richesse de la terre. »
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